Le système des Nations Unies (SNU), en Mauritanie, à travers ses groupes de travaux « Genre » et « Achats », a organisé une rencontre, le vendredi 28 mars 2025, avec des entrepreneures dans le contexte de la Journée Internationale des Femmes. Au total, ce sont 30 femmes qui ont répondu à l’appel.
En adéquation avec le thème mondial de la Journée Internationale des Femmes « Pour TOUTES les femmes et les filles : droits, égalité et autonomisation », la rencontre a été initiée afin de contribuer à l'inclusion des entreprises fondées et dirigées par des femmes dans le répertoire des prestataires de biens et de services du SNU en Mauritanie.
Le Représentant de la Coordonnatrice Résidente, Monsieur Tayyar Sukru Cansizoglu était accompagné de la Représentante Résidente du Fonds des Nations Unies pour la Population (FNUAP), Docteur Olga Marie Perpétue Sankara et du Représentant Résident et Directeur Pays du Programme Alimentaire Mondial (PAM), Docteur Aliou Diongue.
Légende: La délégation du SNU en Mauritanie à l'ouverture de la rencontre.
Lors de son discours d’ouverture, Monsieur Cansizoglu a rappelé qu'à travers cette initiative, « le système des Nations Unies, en Mauritanie, veut aussi affirmer avec force que l’autonomisation économique des femmes est, non seulement, une question de droits, mais aussi un levier puissant pour la prospérité. Lorsqu’une femme entrepreneure prospère, c’est toute une communauté qui en bénéficie ».
La rencontre avec les 30 femmes entrepreneures s’est poursuivie avec une session d’information au cours de laquelle des explications leur ont été fournies par Maïmouma Daha, Associée aux Achats au Programme Alimentaire Mondiale (PAM).
Elle en a profité pour préciser que « les Nations Unies favorisent les contrats avec les entreprises mauritaniennes ce qui est important pour l’économie à l’échelle locale ». Madame Daha a, également, tenu à faire savoir que « nous [système des Nations Unies] collaborons de manière à rendre nos processus plus efficients. Nous allons vous inviter à participer à l’appel d’offres ».
Légende: Les cheffes d'entreprise lors de la session d'information a permis aux femmes entrepreneures de poser des questions.
Les explications fournies ont été appréciées par les participantes dont Aminetou Diallo, Présidente-Directrice Générale de Women Business Mauritanie, une entreprise spécialisée, notamment, dans la microfinance. Cette dernière espère la pérennisation d’une telle initiative.
« J’ai apprécié cette session d’information qui est une première, selon moi, en Mauritanie. Il est rare de voir une grande institution comme les Nations Unies tendre la main auxfemmes entrepreneures afin de les guider en leur donnant des explications claires, nettes et précises. Cet effort de communication et d’explication est vraiment salutaire. Si nous pouvions avoir des sessions de ce genre régulièrement cela va beaucoup soutenir lesfemmes entrepreneures mauritaniennes », dit-elle.
En plaçant la thématique de l’autonomisation des femmes et des filles au cœur de son travail et ce depuis plusieurs décennies, les Nations Unis en ont fait une priorité.
En effet, l’année 2025 marque les 30 ans de la Déclaration de Beijing et de son plan d’action. Ce document stratégique témoigne d’une avancée significative, car étant « le premier document politique mondial sur les femmes à mettre spécifiquement l'accent sur les droits des filles ».
La rencontre entre le système des Nations Unies en Mauritanie et les cheffes d’entreprises s’inscrit dans l’objectif 2 de ladite déclaration qui consiste à faciliter l’égalité d’accès des femmes aux ressources, à l’emploi, aux marchés et aux échanges commerciaux. Le point 168 A stipule que « les gouvernements et les organisations non gouvernementales devraient : Prêter une attention particulière aux besoins des femmes lorsqu’ils diffusent des informations sur les marchés, les échanges commerciaux et les ressources, et leur dispenser des formations appropriées dans ces domaines ».
Au-delà de la diffusion des informations lors de la, les femmes entrepreneures ont saisi cette occasion pour faire du réseautage et ainsi voir les potentielles collaborations professionnelles entre-elles.
Écrit par
Founé Diarra
RCO
Chargée de la Communication et des Médias Sociaux, Fonds pour la Consolidation de la Paix (PBF)