Message du Secrétaire Général des Nations Unies à l'occasion de la Journée internationale de commémoration des victimes du crime de génocide, d’affirmation de leur dignité et de prévention de ce crime
09 décembre 2022
Aujourd'hui, 9 décembre est célébrée la Journée Internationale de commémoration des victimes du crime de génocide, d’affirmation de leur dignité et de prévention de ce crime
"La discrimination et les discours de haine, signes avant-coureurs du génocide, se répandent partout. Nous devons faire plus pour mobiliser une plus grande volonté politique et une plus grande détermination afin de lutter contre ces tendances dangereuses. Nous devons faire plus pour respecter notre engagement à libérer l’humanité du fléau du génocide."
Antonio Guterres, Secrétaire Général de l'ONU.
Message du Secrétaire général de l'ONU, 2022
La journée d’aujourd’hui est une journée de commémoration et d’hommage aux victimes et aux personnes survivantes des génocides à travers le monde. Nous devons saisir cette occasion, aujourd’hui, pour revenir sur notre échec collectif à prévenir ce crime dans le passé et pour faire mieux désormais.
Plus de 70 ans après l’adoption de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide, la menace de génocide reste présente dans de nombreux endroits du monde. La discrimination et les discours de haine, signes avant-coureurs du génocide, se répandent partout.
Nous devons faire plus pour mobiliser une plus grande volonté politique et une plus grande détermination afin de lutter contre ces tendances dangereuses. Nous devons faire plus pour respecter notre engagement à libérer l’humanité du fléau du génocide.
J’ai visité récemment le musée du génocide Tuol Sleng, à Phnom Penh, au Cambodge, où j’ai eu le privilège de rencontrer des personnes survivantes d’atrocités criminelles.
Leurs témoignages émouvants ont rappelé avec force les souffrances individuelles, la douleur et l’horreur des génocides et des atrocités criminelles.
Je demande à chaque État Membre de prendre des mesures concrètes pour protéger les populations à risque, notamment les minorités, et pour lutter contre la discrimination et la persécution.
C’est aux États qu’incombe la responsabilité première de prévenir le génocide, mais les chefs religieux et les responsables locaux, la société civile, le secteur privé et les médias – y compris les médias sociaux – jouent un rôle essentiel.
En cette Journée internationale de commémoration des victimes du crime de génocide, d’affirmation de leur dignité et de prévention de ce crime, j’exhorte toutes les parties prenantes à utiliser tous les moyens à leur disposition pour prévenir ce crime et y mettre fin.